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Luigi et Bruna
Luigi et Bruna Soffietto forment un vieux couple. Ils vivent une maison isolée dans les montagnes entre la France et l’Italie. Il est né dans la petite maison que l’on peut voir dans le film, elle est née quelque 300 mètres plus loin, ils se sont mariés et vivent ici depuis toujours…
La genèse
du film
J’ai rencontré Luigi et Bruna 19 ans avant de faire un film
sur eux. Alors qu’ils ne vivaient qu’à 70 kilomètres
de Turin, la toute première fois que je suis venu chez eux,
ils n’avaient pas encore l’électricité. Le
père de Luigi était toujours vivant, et mourut un an plus
tard, l’année qui suivit leur raccordement.
Je les ai rencontrés car leur fils aîné travaillait
avec mon père et ils avaient l’habitude d’aller se
promener ensemble dans la montagne. Je m’y rendais avec mon père
chaque dimanche matin. Très tôt.
Je ne sais plus quand j’ai commencé à apprécier la chaleur et la gentillesse de ce vieux couple, mais j’ai sans doute assez vite réalisé qu’ils étaient en tout cas tout à fait particuliers. 19 ans après les avoir rencontrés, j’eu l’idée de réaliser un film sur eux. Je ne savais pas grand chose de leur histoire, mais je pensais qu’il serait intéressant de montrer leur façon de vivre. J’ai donc appelé Antonio, un ami qui avait fait la même école de cinéma que moi, et c’est comme ça qu’un été nous sommes partis dans les montagnes les rencontrer. Lui aussi est tombé sous le charme et nous avons décidé de revenir en décembre pour les filmer.
A cette époque, je vivais à Londres, mais passais l’été à Paris où Antonio est venu me voir. Et pendant une semaine, dans un café de la rue Mouffetard, nous avons élaboré la structure du film.
Puis je suis retourné à Londres acheter le peu de pellicule 16mm que je pouvais me payer (un petit stock de pellicule Ilford, noir & blanc, 500 asas), prendre ma vieille caméra Beaulieu, trouver un « deal » possible avec un labo, réserver une table de montage à la London Film Makers Coop avant de repartir pour l’Italie.
Antonio et moi avons décidé de financer le film nous-même, investissant chacun l’équivalent de 1.800 euros (ce qui, pour moi, était beaucoup à l’époque), soit un budget de 3.600 euros en tout…
C’est dans les premiers jours de décembre que nous sommes allés voir Luigi et Bruna chez qui nous sommes restés 8 jours. C’est moi qui filmais, tandis qu’Antonio jouait le rôle d’assistant et s’occupait de tout ce qui pouvait avoir affaire avec la production.
Le cinquième jour, un ingénieur du son est venu de Milan avec sa fille pour l’assister. Ils étaient tous les deux formidables et ont tellement aimé Luigi, Bruna et l’endroit où ils vivaient qu’ils n’ont même pas voulu qu’on leur donne le peu d’argent que, pourtant, nous avions convenu de leur donner pour leur aide.
Après le tournage, je suis retourné à Londres faire développer les rushes. Après quoi, j’ai décidé de retourner 2 jours chez Luigi et Bruna faire quelques plans qui me manquaient. Je n’avais filmé que 45 minutes, mais il m’a fallu plus d’un mois, juste pour le montage image. Après quoi, il me restait encore le montage son, le mixage… toute une aventure à l’époque !
Quand, pendant le montage, j’envoyais de temps en temps une sortie VHS à Antonio, il me disait beaucoup aimer ce qu’il voyait, mais avait perdu tout espoir de le voir un jour terminé…
Andrea Serafini
andrea.serafini9@tin.it
Je suis né à Turin, en Italie.
J’ai vécu à Londres de 1988 à 1994 où j’ai été membre de la Coopérative des réalisateurs de films de Londres (London Film-Makers Coop).
J’ai suivi des cours de Directeur de production à l’Ecole du film et de la télévision (Northern School of Film and Television), à Leeds en Angleterre, où, en 1999, fut créé un Master en production.
Puis j’ai intégré un worshop sur L’écriture de la fiction à la Fondation Arvon (Angleterre) et l’Ecole de ficion Mediaset (Mediaset Fiction School) à Rome (Italie).
Depuis six ans, je réalise des documentaires pour la Rai Sat et des séries télévisées pour la Rai et Médiaset.
J’ai réalise les films suivant :
Il Compleanno di Lorenzo (L’anniversaire de Lorenzo’s) - 2003, 35 mm, colour, 12’, fiction.
Block and Tackle - 1998, 16 mm, colour, 14’, fiction. Grand prix au Festival du court métrage de Nanni Moretti en 1998 et Premier prix dans la section italienne du 51e Festival du court métrage de Locarno.
Luigi e Bruna (Luigi et Bruna) - 1994, 16 mm, N&B, 16’, documentaire.
London 1991 – 1992, Super 8 N&B, documentaire.
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